Hors-champ – créations in-situ

Que l’on soit en file dans la procession, ou en cercle ce qui évoque évidement le foyer, se forme un groupe partageant le même espace, la même attention et le même mouvement. S’esquisse donc un commun de l’espace, de l’expérience et de l’agir, ce qui s’appelle une communauté. Certes embryonnaire et très volatile : chacun est face au choix de participer ou non, ou de regarder, de lâcher comme de reprendre à n’importe quel moment cette place dans le groupe. Cette appartenance collective, cet être en commun, fantasme de l’unité à plusieurs, est ici à la fois un moyen et la forme même de l’intervention. La Procession en tant que mouvement collectif y participe et dessine un horizon, sinon a minima une utopie. L’événement étant la présence à soi en même temps que le partage avec les autres. Ce qui se joue dans cette communauté élective et momentanée réunie dans une même action. De fait cela rejoint selon elle « la question du collectif et de son rapport à l’unité. Cette question d’unité est centrale dans mon travail. Les segments reliés génèrent un ensemble unitaire dont les parties demeurent autonomes de même dans la relation de l’individu au groupe. »