« La nouvelle création de Nacera Belaza, Le Pur Hasard possède toutes les qualités de cette jeune chorégraphe : rigueur, subtilité, concentration. […] Un travail avec les danseurs algériens l’a conduit à interroger son identité partagée, et si Paris-Alger (la pièce qui résulta de cette résidence 2002) était très intéressante, Le Pur Hasard est certainement la forme la plus aboutie de ce questionnement. […] Neutralité, lumière froide. Silence. La première danseuse entre sur scène, se campe avec aplomb, elle met plusieurs minutes seulement pour ouvrir les bras puis le meme temps à rouler sur elle-même. Puis quand l’homme entre, il se dispute avec l’air, entre dans une rage folle autant que sans objet. Et si la chorégraphe elle-même danse, c’est avec des mouvements comme irrésolus, engagés avec fermeté mais qui se dissolvent dans l’espace, incertain de leur dessein. Au fond, une vidéo s’évertue à montrer la chaise qui constitue le seul décor et parfois les interprètes qui dansent en image en écho à leur présence physique. […] La triple solitude trouve son écho à trois, combinant trois émotions (l’obstination résignée, la colère, l’irrésolution) qui sont autant de réactions dans une recherche toujours à recommencer de l’identité. Une pièce superbe, aussi exigeante pour les spectateurs que pour les danseurs. »
Philippe Vérrièle, Solidentité
Equipe artistique
Chorégraphie Nacera Belaza
Interprètes Dalila Belaza, Nacera Belaza
Conception lumière Eric Soyer
Régie son et lumière Christophe Renaud
Création
Centre National de la Danse
Production
Compagnie Nacera Belaza
Coproduction
Centre national de la Danse – Pantin (création en résidence)
Parc de la Villette – Résidences d’artistes 2005
Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon, Programme ReRc (Résidence de recherche)
Réseau Escales avec le soutien du Conseil Général du Val d’Oise et de la DRAC Ile-de-France
Danse Bassin Méditerranée subventionné par la Commission européenne dans le cadre du programme Culture 2000
Accueil studio
Ville de Paris
Micadanses
Avec le soutien de
L’animal a l’esquena, Art et création à la scène – Girone, Institut Français de Barcelone